MÉMOIRES DE HECTOR BERLIOZMÉMOIRES
DE
HECTOR BERLIOZ
COMPRENANT
SES VOYAGES EN ITALIE, EN ALLEMAGNE EN RUSSIE ET EN ANGLETERRE
1803-1865
CALMANN-LÉVY, ÉDITEURS
Volume I.
Préface.
I. La Côte Saint-André. — Ma première communion. — Première impression musicale.
II. Mon père. — Mon éducation littéraire. — Ma passion pour les voyages. —
Virgile. — Première secousse poétique.
III. Meylan. — Mon oncle. — Les brodequins roses.
— L'hamadryade du Saint-Eynard. — L'amour dans un cœur de douze ans.
IV. Premières leçons de musique, données par mon père. — Mes essais en
composition. — Études ostéologiques. — Mon aversion pour la médecine. — Départ
pour Paris.
V. Une année d'études médicales. — Le professeur Amussat. — Une représentation à l'Opéra. — La bibliothèque du Conservatoire. —
Entraînement irrésistible vers la musique. — Mon père se refuse à me laisser
suivre cette carrière. — Discussions de famille.
VI. Mon admission parmi les élèves de Lesueur. — Sa bonté. — La chapelle
royale.
VII. Un premier opéra. — M. Andrieux, — Une
première messe. — M. de Chateaubriand.
VIII. A. de Pons. — Il me prête 1,200
francs. — On exécute ma messe une première fois dans l'église de Saint-Roch. —
Une seconde fois dans l'église de Saint-Eustache. — Je la brûle.
IX. Ma première entrevue avec Cherubini. — Il me chasse de la bibliothèque du
Conservatoire.
X. — Mon père me retire ma pension. — Je retourne à la Côte, — Les idées de
province sur l'art et sur les artistes. — Désespoir.
— Effroi de mon père. — Il consent à me laisser revenir à Paris. — Fanatisme de
ma mère. — Sa malédiction.
XI. — Retour à Paris. — Je donne des leçons. — J'entre dans la classe de Reicha
au Conservatoire. — Mes dîners sur le Pont-Neuf. — Mon père me retire de nouveau
ma pension. — Opposition inexorable. — Hurnbert Ferrand. — R. Kreutzer.
XII. — Je concours pour une place de choriste. — Je l'obtiens — A. Charbonnel.
— Notre ménage de garçons.
XIII. — Premières compositions pour l'orchestre. — Mes études à l'Opéra. —
Mes deux maîtres, Lesueur et Reicha.
XIV. — Concours à l'Institut. — On déclare ma cantate inexécutable. — Mon adoration pour Gluck et Spontini. — Arrivée de Rossini.
— Les dilettanti. — Ma fureur. — M. Ingres.
XV. — Mes soirées à l'Opéra. — Mon prosélytisme.
— Scandales. — Scène d'enthousiasme. Sensibilité d'un mathématicien.
XVI. — Apparition de Weber à l'Odéon. — Castilblaze. — Mozart. — Lachnit. — Les
arrangeurs. — Despair and die!
XVII. — Préjugé contre les opéras écrits sur un texte italien. — Son influence
sur l'impression que je reçois de certaines œuvres de Mozart.
XVIII. — Apparition de Shakespeare. — Miss Smithson. — Mortel amour. —
Léthargie morale. — Mon premier concert. — Opposition comique de Cherubini. —
Sa défaite.— Premier serpent à sonnettes.
XIX. — Concert inutile. — Le chef d'orchestre qui
ne sait pas conduire. — Les choristes qui ne chantent pas.
XX. — Apparition de Beethoven au Conservatoire.
— Réserve haineuse des maîtres français.
— Impression produite par la symphonie en ut mineur sur Lesueur. — Persistance
de celui-ci dans son opinion systématique.
XXI. Fatalité. — Je deviens critique.
XXII. Le concours de composition musicale. — Le règlement de l'Académie des
Beaux-Arts. — J'obtiens le second prix.
XXIII.
L'huissier de l'Institut. — Ses révélations.
XXIV. Toujours miss Smithson. — Une
représentation à bénéfice. — Hasards cruels.
XXV. — Troisième concours à
l'Institut. — On ne donne pas de premier prix. — Conversation curieuse avec Boïeldieu. — La musique qui berce.
XXVI. — Première lecture du Faust de Goethe. — J'écris ma symphonie
fantastique — Inutile tentative d'exécution.
XXVII. — J'écris une fantaisie sur la Tempête de Shakespeare. — Son
exécution à l'Opéra.
XXVIII. — Distraction violente. — F. H***. — Mademoiselle M***.
XXIX. — Quatrième concours à l'Institut. — J'obtiens,le prix. — La révolution de Juillet. — La prise de Babylone. —
La Marseillaise.
— Rouget de Lisle.
XXX. — Distribution des prix à l'Institut. — Les académiciens. — Ma cantate de
Sardanapale. — Son exécution. — L'incendie qui ne s'allume pas. — Ma fureur. —
Effroi de madame Malibran.
XXXI. — Je donne mon second concert. — La symphonie fantastique. — Liszt vient
me voir. — Commencement de notre liaison.— Les critiques parisiens. — Mot de
Cherubini. — Je pars pour l'Italie.
XXXII. — De Marseille à Livourne. — Tempête. — De Livourne à Rome. —
L'Académie de France à Rome.
XXXIII. — Les pensionnaires de l'Académie. — Félix Mendelssohn.
XXXIV. — Drame. — Je quitte Rome. — De Florence
à Nice. — Je reviens à Rome. — Il n'y a personne de mort.
XXXV. — Les théâtres de Gènes et de Florence. — I Montecchi ed i Capuletti de
Bellini.— Roméo joué par une femme. — La Vestale de Paccini. — Licinius joué par une
femme. — L'organiste de Florence.— La fête del Corpus Domini — Je rentre
à l'Académie.
XXXVI. — La vie de l'Académie. — Mes courses dans les Abruzzes. — Saint-Pierre.
— Le spleen. — Excursions dans la campagne de Rome. — Le carnaval. — La place Navone.
XXXVII. — Chasses dans les montagnes. — Encore la plaine de Rome. — Souvenirs
virgiliens. — L'Italie sauvage. — Regrets. — Les bals d'osteria. — Ma guitare.
XXXVIII. — Subiaco. — Le couvent de Saint-Benoît.— Une sérénade. — Civitella. — Mon fusil. — Mon ami Crispino.
XXXIX. — La vie du musicien à Rome. — La musique dans l'église de Saint-Pierre.
— La chapelle Sixtine. — Préjugé sur Palestrina. — La musique religieuse
moderne dans l'église de Saint-Louis. — Les théâtres lyriques. — Mozart et Vacaï.
— Les pifferari. — Mes compositions à Rome.
XL. — Variétés de spleen. — L'isolement.
XLI. — Voyage à Naples. — Le soldat enthousiaste.— Excursion à Nisita. — Les lazzaroni. — Ils m'invitent à dîner. — Un coup de
fouet. Le théâtre San-Carlo. — Retour pédestre a Rome, à travers les Abruzzes. —
Tivoli.
— Encore Virgile.
XLII. — L'influenza à Rome. — Système nouveau de philosophie. — Chasses. —
Les chagrins de domestiques. — Je repars pour la France.
XLIII. — Florence. — Scène funèbre. — La bella sposina. — Le Florentin gai. —
Lodi. — Milan. — Le théâtre de la Cannobiana. —. Le public. — Préjugés sur
l'organisation musicale des Italiens. — Leur amour invincible pour les
platitudes brillantes et les vocalisations. — Rentrée en France.
XLIV. — La censure papale. — Préparatifs de concerts. — Je reviens à Paris. — Le
nouveau théâtre anglais. — Fétis. — Ses corrections des symphonies de Beethoven.
— On me présente à miss Smithson. — Elle est ruinée. — Elle se casse la jambe. —
Je l'épouse.
XLV. — Représentation à bénéfice et concert au Théâtre-Italien. — Le quatrième
acte d'Hamlet. — Antony. — Défection de l'orchestre. — Je prends ma revanche. —
Visite de Paganini. — Son alto. — Composition d'Harold en Italie. — Fautes du
chef d'orchestre Girard. — Je prends le parti de toujours conduire l'exécution
de mes ouvrages. — Une lettre anonyme.
XLVI. — M. de Gasparin me commande une messe de Requiem. — Les directeurs des
beaux-arts. — Leurs opinions sur la musique. — Manque de foi. — La prise de Constantine. — Intrigues de Cherubini. —
Boa constrictor. — On exécute mon
Requiem. La tabatière d'Habeneck. — On ne me paye pas. — On veut me vendre la
croix.
— Toutes sortes d'infamies. — Ma fureur.— Mes menaces. — On me paye.
XLVII. — Exécution du Lacrymosa de mon Requiem à Lille. — Petite couleuvre pour
Cherubini.— Joli tour qu'il me joue. —Venimeux aspic que je lui fais avaler. —Je suis
attaché à la rédaction du Journal des Débats. — Tourments que me cause
l'exercice de mes fonctions de critique.
XLVIII. — L'Esmeralda de mademoiselle Bertin. — Répétitions de mon opéra de
Benvenuto Cellini. — Sa chute éclatante. — L'ouverture du Carnaval romain. —
Habeneck. Duprez, — Ernest Legouvé.
XLIX. — Concert du 16 décembre 1838. — Paganini, sa lettre, son présent. —
Élan
religieux de ma femme. — Fureurs, joies et calomnies. — Ma visite à Paganini. —
Son départ. — J'écris Roméo et Juliette. — Critiques auxquelles cette
œuvre donne lieu.
L. — M. de Rémusat me commande la Symphonie funèbre et triomphale. — Son
exécution.— Sa popularité à Paris. — Mot d'Habeneck. — Adjectif inventé pour cet ouvrage
par Spontini. — Sou erreur à propos du Requiem.
LI. — Voyages et concerts à Bruxelles. — Quelques mots sur les orages de mon
intérieur. Les Belges. — Zanni de Ferranti. — Fétis. — Erreur grave de ce
dernier. — Festival organisé et dirigé par moi à l'Opéra de Paris. — Cabale des
amis d'Habeneck déjouée. — Esclandre dans la loge de M. de Girardin. — Moyen de
faire fortune. — Je pars pour l'Allemagne.
Fin du volume I.
Volume II.
Premier voyage en Allemagne (1841-1842) A M. A Morel, première lettre,
Bruxelles, Mayence, Francfort.
A
M. Girard, deuxième lettre, Stuttgard, Hechingen.
A
Liszt, troisième lettre, Manheim, Weimar.
A
Stephen Heller, quatrième lettre, Leipzig.
A
Ernst, cinquième lettre, Dresde.
A
Henri Heine, sixième lettre, Brunswick, Hambourg.
A mademoiselle Louise Berlin, septième lettre. Berlin.
A M. Rabeneck, huitième lettre, Berlin.
A M. Desmarest, neuvième lettre, Berlin.
A M. G. Osborne, dixième lettre, Hanovre, Darmstadt.
LII. — Je mets en scène le Freyschutz à l'Opéra. — Mes
récitatifs, les chanteurs. — Dessauer. — M. Léon Pillet. — Ravages faits par ses
successeurs dans la partition de Weber.
LIII. — Je suis forcé d'écrire des feuilletons. — Mon désespoir.
— Velléités de suicide. — Festival de l'Industrie. — 1,022 exécutants. — 32,000
francs de recette. — 800 francs de bénéfice. — M. Delessert préfet de police, —
Établissement de la censure des programmes de concert. — Les percepteurs du
droit des hospices. — Le docteur Amussat. — Je vais à Nice. — Concerts dans le
cirque des Champs-Elysées.
Deuxième voyage en Allemagne, l'Autriche, la Bohême et la
Hongrie. — A M. Humbert Ferrand, première lettre, Vienne.
A M. Humbert Ferrand, deuxième lettre, Vienne (suite).
A M. Humbert Ferrand, troisième lettre, Pesth.
A M. Humbert Ferrand, quatrième lettre, Prague.
A M. Humbert Ferrand, cinquième lettre, Prague (suite).
A M. Humbert Ferrand, sixième lettre, Prague (suite et fin).
LIV. —- Concert à Breslau. — Ma légende de la Damnation de
Faust. — Le livret. — Les critiques patriotes allemands. — Exécution de
la Damnation de Faust à Paris. — Je me décide à partir pour la Russie. —
Bonté de mes amis.
LV. — Voyage en Russie. — Le courrier prussien. — M. Nernst. —
Les traîneaux. — La neige. — Stupidité des corbeaux. — Les comtes Wielhorski. —
Le général Lwoff. — Mon premier concert. — L'Impératrice. Je fais fortune. —
Voyage à Moscou. — Obstacle grotesque. — Le grand maréchal. — Les jeunes
mélomanes. — Les canons du Kremlin.
LVI. — Retour à Saint-Pétersbourg. Deux exécutions de Roméo et
Juliette au Grand-Théâtre. — Roméo dans son cabriolet. — Ernst. — Nature de son
talent. — L'action rétroactive de la musique.
Suite du voyage en Russie. — Mon retour. — Riga. — Berlin. —
L'exécution de Faust. — Un dîner à Sans-Souci. — Le roi de Prusse.
LVII. — Paris. — Je fais nommer à la direction de l'Opéra MM.
Roqueplan et Duponchel. — Leur reconnaissance. — La Nonne sanglante. —Je
pars pour Londres. - Jullien, directeur de Drury-Lane. — Scribe. — Il faut que
le prêtre vive de l'autel.
LVIII. — Mort de mon père. — Nouveau voyage à la
Côte-Saint-André. —Excursion à Meylan. — Accès furieux d'isolement. — Encore la
Stella del monte. — Je lui écris.
LIX. — Mort de ma sœur. — Mort de ma femme. — Ses obsèques. —
L'Odéon. — Ma position dans le monde musical. — La presque impossibilité pour
moi de braver au théâtre les haines que j'ai suscitées. — La cabale de
Covent-Garden. — La coterie du Conservatoire de Paris. — La symphonie rêvée et
oubliée. — Le charmant accueil qu'on me fait en Allemagne. — Le roi de Hanovre.
— Le duc de Weimar. — L'intendant du roi de Saxe. — Mes adieux.
Post-Scriptum. — Lettre adressée avec le manuscrit de mes
mémoires à M*** qui me demandait des notes pour écrire ma biographie.
POSTFACE. — J'ai
fini. — L'Institut. — Concerts du palais de l'Industrie. —Jullien. — Le diapason
de l'éternité. — Les Troyens. — Représentation de cet ouvrage à Paris. —
Béatrice et Bénédict. — Représentations de cet ouvrage à Bade et à
Weimar. — Excursion à Lœwenberg. — Les
concerts du Conservatoire. — Festival de Strasbourg. — Mort de ma seconde femme.
— Dernières histoires de cimetière. — Au
diable tout!
Voyage en Dauphiné.
— Deuxième pèlerinage à Meylan, — Vingt-quatre heures à Lyon. — Je revois madame
F"*****. — Convulsions de cœur.