Aspects de la contrebasse solitaire - TROISIEME PARTIE : Exploration de l'instrument - Le pizzicatoTROISIEME PARTIE : Exploration de l'instrument > Le pizzicato
d- Le pizzicato
Le pizzicato est "aussi riche que le jeu arco et permet de grandes subtilités de
phrasé". Jean-Pierre Robert dénonce la mauvaise connaissance de ce mode de jeu,
dont les qualités de timbre se trouvent souvent ignorées. "On peut jouer les
jeux Pont, Tasto, près du sillet."1 Le pizzicato est utilisé à des fins
diverses. Dans la première pièce de In et Out de Dusapin, {pizzicato sempre), le
pizz reste dans la tradition du jazz
(bien qu'il s'agisse d'une musique écrite). L'oeuvre Fantasia Oscura, de Marc
Monnet, écrite en 1989 "sans aucune raison autre que le plaisir d'imaginer pour
le dédicataire"2, fait alterner les modes de jeu pizz et
arco. Les séquences en
pizz demandent une grande dextérité de la main droite au contrebassiste,
rappelant ainsi les contrebassistes de jazz. Rappelons à ce propos que l'oeuvre
est dédiée à Jean Paul Celea, contrebassiste ouvert sur la musique jazz.
Le pizz est noté par le mot lui-même, ou par un signe, surtout lorsqu'il offre
une particularité. Le pizz Bartok, utilisé fréquemment, est noté communément
. (dans
Percorso F de Manzonni). La notice de Zab de P. Boivin montre une
grande diversité de modes de jeux pizz réunis dans la même oeuvre :
Exemple 1. Zab, de P. Boivin
1- Jean-Pierre Robert. Modes de jeu de la contrebasse, éd. J. P. Robert, 1992.
2- Marc Monnet. Fantasia Oscura, Paris : Salabert, 1989.