Aspects de la contrebasse solitaire - DEUXIEME PARTIE : Quelques aspects de l'écriture - Les procédés employésDEUXIEME PARTIE : Quelques aspects de l'écriture > Les procédés employés
B- Les procédés employés
La recherche de l'intérieur du son se traduit par le
travail d'une note (d'un son) ou plusieurs au cours d'une pièce. Par des
procédés divers, le son est travaillé dans son épaisseur, par son timbre.
1 - La scordatura
Avant tout, notons que l'instrument est "préparé",
apportant par une scordatura de nouvelles richesses à la note, au son
privilégié. Dans C'est bien la nuit, l'accord traditionnel mi la ré
sol est remplacé par fa la ré sol. La corde grave est haussée d'un
demi-ton. Anne Penesco remarque que cette scordatura (qui consiste à
hausser la corde la plus grave) est devenue rare au vingtième siècle. Scelsi
l'utilise pour permettre la réalisation de double corde indispensable au travail
du son.
Exemple 1 : octave en double corde (la note privilégiée est dans cette pièce
le fa)
Exemple 1. C'est bien la nuit, de G. Scelsi
Dans Le réveil profond, le nouvel accord fa la
fa sol se révèle propice aux intervalles rapprochés, en double corde. La
scordatura permet de jouer simultanément fa et sol sur deux
cordes à vide. Inévitablement, la scordatura implique de nouvelles
harmoniques, et suscite des effets de timbres se rapportant à la note qui est
l'objet de recherche.
Exemple 2. Le réveil profond, de G. Scelsi