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Accueil de la bibliothèque > Aspects de la contrebasse solitaire par Anne Salliot (1994)

Aspects de la contrebasse solitaire - QUATRIEME PARTIE : Théâtre - Le rapport texte-musique

QUATRIEME PARTIE : Théâtre > Le rapport texte-musique

B- Le rapport texte-musique

"La voix parlée ou chantée peut ajouter une partie supplémentaire à l'oeuvre, renforcer les sons produits par l'instrument, les colorer, se combiner à eux, ou même naître d'eux"1.

L'instrumenta archet laisse une "entière" liberté vocale à l'instrumentiste, (en opposition à l'instrument à vent, qui cependant n'empêche pas l'interprète de chanter et jouer simultanément, créant des sonorités exceptionnelles). Contrebasse et voix peuvent s'associer simultanément sans que leurs timbres respectifs soient altéré.

1- La contrebasse, complémentaire du texte

L'oeuvre Taxi de Joëlle Léandre est dotée d'un texte dont l'idée générale s'apparente directement à la contrebasse. Ainsi, avant toute analyse musicale, un lien s'instaure entre le texte et l'instrument. La contrebasse constitue un support visuel, une illustration des propos récités par l'interprète. En cela, nous pouvons déjà dire que la contrebasse figure le texte. La dernière contrebasse à Las Vegas de E. Kurtz présente cette même caractéristique, puisque le texte est une conférence sur la contrebasse. La contrebasse a pour mission de justifier les paroles prononcées par la récitante :


Exemple 1. La dernière contrebasse à Las Vegas, de E. Kurtz

Si ces procédés de concrétisation du texte sont évidents dans cette oeuvre, ils dépendant davantage de la sensibilité de chaque auditeur dans Taxi, de J. Léandre ou dans Processus II de G. Finzi. Dans Taxi, une des réflexions (rapportée par le compositeur) d'un chauffeur est : "On ne peut pas jouer tout seul ! " Puis sont évoquées avec ironie les "cordes vocales" de la contrebasse. Comme pour se justifier face à ces propos désobligeants proférés à son égard, la contrebasse déploie une phrase chargée de lyrisme (timbre traditionnel, registre aigu, valeur longue, vibrato). Dans Processus II, l'interprète récite : "Impression de buter sur quelque chose." La contrebasse bute elle aussi sur un motif de deux notes :


Exemple 2. Processus II, de G. Finzi

La contrebasse témoigne également de l'état psychologique de l'interprète-récitant (acheminement vers un état de folie dans Taxi, Processus II). Dans Taxi, on assiste certes à un resserrement de l'écriture, mais moins spectaculaire que dans Processus II. Au début de cette pièce, la contrebasse adopte un jeu calme et imperturbable (malgré les propos déjà angoissants du récitant). Avec le discours incohérent de l'interprète, elle se "déchaîne". Cette folie de l'instrument se traduit par une montée vertigineuse dans l'extrême aigu ("Monter le plus haut possible"), dans une nuance fff. D'autres procédés se succèdent et qui mettent en valeur l'état du personnage.

1- Anne Penesco. Les instruments à archet dans les musiques du vingtième siècle, Paris : Champion, 1992, p. 295.

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- Table des matières
- Avant-propos
- Introduction
- PREMIERE PARTIE : Présentation de l'instrument
- DEUXIEME PARTIE : Quelques aspects de l'écriture
- TROISIEME PARTIE : Exploration de l'instrument
- QUATRIEME PARTIE : Théâtre
- Conclusion
- Bibliographie
- Annexes

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