Accueil de la bibliothèque > La musique et les musiciens
LA MUSIQUE ET LES MUSICIENS - CHAPITRE II — Le matériel sonore - De l'instrumentation - Grand orgue - Registres > CHAPITRE II — Le matériel sonore > De l'instrumentation - Grand orgue - Registres On peut se représenter schématiquement les registres comme de longues règles
plates, glissant dans des rainures, sous chaque rangée de tuyaux, et percées de
trous destinés à permettre l'introduction dans ces tuyaux de l'air contenu dans
le sommier; au moyen de boutons placés à droite et à gauche, ou au-dessus des claviers,
l'organiste fait mouvoir les registres de façon à ouvrir ou fermer à la fois tous
les tuyaux des différents jeux qu'ils régissent, d'où leur nom.
Un jeu étant ouvert, c'est-à-dire son registre ayant glissé dans sa rainure de
la quantité nécessaire pour amener chacun de ses trous en face du
tuyau correspondant, l'air n'y pénètre pas encore; car chaque tuyau, à l'état de
repos, a son orifice inférieur clos par une soupape, qui ne peut être ouverte
que par l'abaissement d'une touche du clavier.
Ainsi donc, au moyen d'un registre, l'organiste fait appel à tout un jeu; et,
par une touche du clavier, il commande à une note précise de ce même jeu. Aussi
bien, s'il avait ouvert tous les registres, avec un seul doigt il ferait parler
toutes les notes semblables de tous les jeux; tandis que si tous les registres
sont fermés, la touche reste muette.
Ceci s'applique rigoureusement à un orgue très simple et n'ayant qu'un seul
clavier; mais en général les grandes orgues possèdent deux, trois, quatre et
même cinq claviers superposés en amphithéâtre, plus un pédalier, et les jeux
sont répartis entre ces divers claviers.
|