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LA MUSIQUE ET LES MUSICIENS - CHAPITRE PREMIER - Étude du son musical - Rapports des sons simultanés - Tolérance de l'oreille > CHAPITRE PREMIER - Étude du son musical > Rapports des sons simultanés - Tolérance de l'oreille Poursuivons l'expérience en groupant les sons, non plus consécutivement, mais en
en franchissant un ou plusieurs, de façon à épuiser les combinaisons réellement
différentes qu'on peut former avec les dix premiers harmoniques :
Cela ne nous fournit que quatre groupes nouveaux, s'éloignant de plus en plus de
la consonance parfaite. Si maintenant nous classons toutes ces fractions en commençant par celles qui
présentent les rapports les plus simples, nous déterminerons indubitablement le degré de douceur ou de dureté relative de tous les intervalles qu'elles
représentent1 :
J'ai ajouté à ce tableau, afin qu'il contienne tous les intervalles
de la gamme majeure, les rapports 16/9, 18/5 et 16/15 correspondant aux
intervalles de 7e mineure, 7e majeure et 2e mineure, qui ont déjà été déterminés
précédemment. Il est facile d'en vérifier l'exactitude en poussant la série des
harmoniques jusqu'au 16e :
J'en ai retranché, au contraire, les rapports
8/7 et 10/9, qui représentent des variétés de tons plus grands ou plus petits
que celui
de la gamme tempérée, qui est invariablement de 9/8 Tel est, à mon sens, le système le plus simple et le plus vrai pour mesurer le
degré de consonance ou de dissonance entre deux sons. Tout en ayant établi au début qu'il n'existe pas de frontière naturelle entre
les consonances et les dissonances au point de vue purement physique, et qu'il
n'y a là qu'une question de tolérance de l'oreille, qui consent à supporter tel
ou tel degré de dureté, comme je devrai plus tard, en parlant d'harmonie,
employer la classification adoptée en musique, j'ai dès à présent indiqué la
délimitation généralement admise, au moyen d'un trait pointillé.
1. J, signifie juste; M, majeur; m, mineur; /, diminué; +,
augmenté.
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