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LA MUSIQUE ET LES MUSICIENS - CHAPITRE III - Grammaire de la musique - Exposé du système harmonique. Appogiature - Appogiature double. > CHAPITRE III - Grammaire de la musique  > Exposé du système harmonique. Appogiature - Appogiature double. Nous avons déjà vu des notes étrangères à l'accord, les retards, nous avons vu 
aussi des notes étrangères au ton, les altérations; voici venir des notes 
étrangères à l'harmonie; ce sont les notes de passage, les appogiatures, les 
anticipations, les broderies, enfin tous les ornements ayant un caractère 
purement mélodique et ne comptant réellement pour rien dans l'harmonisation. Il 
faut pourtant les connaître, ne serait-ce que pour pouvoir les éliminer dans 
l'analyse harmonique. Commençons par l'appogiature, dont la définition sera facilement saisie, puisque 
nous avons déjà dit que c'est « un retard sans préparation ». Elle se place le 
plus souvent sur le temps fort, ainsi que l'indique son étymologiea, ou tout au 
moins sur une partie de temps qui puisse porter un accentb ; elle peut être 
inférieure ou supérieure, et, selon le cas, elle se résout, soit en montant, 
soit en descendant, sur une note constitutive de l'accord; inférieure, elle est
le plus souvent à un demi-ton diatonique de la note principale; supérieure, elle 
peut être à un ton ou un demi-ton, jamais aucun autre intervalle. Parfois on 
associe les deux espèces, ce qui forme l'appogiature double, soumise aux mêmes 
règles. Voici quelques exemples d'appogiatures simples ou doubles :
  (1) Les ornementa mélodiques ne se chiffrent pas.
 (2) La barre de prolongation devant le chiffre ludique que l'accord est émis sur 
la note précédente.
 On peut aussi admettre deux appogiatures simultanées dans deux parties 
différentes; c'est alors l'équivalent du double retard (sauf toujours la 
préparation) :
  En raison de son caractère mélodique, l'appogiature, comme du reste tous les 
ornements, trouve son plus fréquent emploi à la partie supérieure; il faudrait 
toutefois
se garder de prendre ceci pour une règle absolue; elle peut être fort bien 
placée partout ailleurs. a. Italien : appoggiare, appuyer.b. Placé autrement, elle prend la nom d'appogiature faible.
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